Les derniers randonneurs profitent d’un accès sans raquette pour aller faire le tour des lacs dans un silence troublé par un cri d’oiseau, le ruissèlement de l’eau dans les chemins et les cailloux victime du dégel.
Les lacs du col bas se prennent dans le gel. Dans un monde microscopique où les signes de vie luttent encore en vain contre le refroidissement inéluctable.
La glace du Lac Noir n’est pas encore assez solide.
Miroir sombre et inquiétant dans l’ombre tardive.
Dessous on aperçoit encore les plantes figées comme les cheveux d’un noyé.
On imagine ainsi quelque légende où l’âme reviendrait se cogner sous la surface transparente juste avant que l’hiver ne l’enferme.
Lundi 12 Novembre 2012.