En approchant du Col des Tomples, on peut entendre en stéréo les deux gars sur la crête de Chabanon qui travaillent sur les téléskis et les sonnailles du troupeau de vache 400 m plus bas sur le plateau du Négron.
Les premiers préparent l’arrivée des skieurs.
Les secondent se préparent à redescendre dans l’étable en Vallée.
C’en sera fini de la liberté de paître et de chier dans les prés pour au moins 6 mois.
Entre ces bruits, le silence, deux chamois sur la crête, le vent.
On est parti en regardant arriver les cueilleurs de champignons qui se reconnaissent à leur bâton, leur sac plastique discrètement tenu à la main et leur air de conspirateur, prenant un chemin à droite alors que le champignon se trouve certainement sur la gauche.
Plus haut pour accéder au col il faut passer devant un panneau indiquant “ fin de piste “, qui précède justement la piste qui démarre vers les plateaux…
S’ensuit alors un interminable chemin au pied des barres, avec en point de mire et au choix, des buissons de myrtilles rougissants à perte de vue, ou nos pieds se frayant un passage sur un sentier imaginaire.
A la bergerie des Planes la porte n’est pas fermée, le mur est de couleur noisette avec une chaise rouge arrondie, datant de l’époque où les objets du quotidien étaient ronds, simples et beaux.
Il y a un poêle à bois en forme de trèfle à trois feuilles.
Plus haut, sur la crête du col, quelques gouttes annoncent un glissement progressif vers des jours agités, froids et humides.
Jeudi 11 Octobre 2012.