Ce lundi on va essayer d’arriver à pied par La Chine.
Dans les pâturages de Chine, de la montagne du même nom.
On se gare dans un endroit familier et on scrute la barre avec des jumelles à la recherche de la route.
Mais point de route qui pourtant serpente sur la carte.
On s’y risque quand même et dès le départ on dérange :
Un Patou qui grogne en surveillant ses tardons.
Deux chevreuils qui broutent l’herbe rare.
Six mouflons qui détalent dans le sens de la montée, au milieu des cailloux, à une vitesse que l’on envie.
D’ailleurs comme on ne comprends encore pas quel chemin on va prendre on se risque à jouer au mouflon par un raccourci certes tracé mais qui ne semble pas fait pour l’homme.
Au bout de 10 minutes de marche hasardeuse, de vertige naissant on se décide à différer l’heure de notre disparition en reprenant le chemin dit “ normal “.
Il semble que Dieu, si il existe, ai entendu nos questionnements et par la puissance de sa foi (il est vrai que l’on grimpe en se rapprochant de sa propriété), ouvre une piste cachée dans les roches, invisible depuis les basses terres.
C’est beau, inespéré, encore un peu enneigé et facile d’accès.
On dérange encore deux chamois en s’excusant.
On est maintenant au milieu de nulle part, sur le pâturage de Chine avec un joli bois de mélèze isolé, des plaques de neige de ci de là qui se disputent avec des crocus, une bergerie et une toilette sèche.
Une vue qui bien sûr ouvre notre esprit.
Et ensuite notre appétit.
Un silence troublé par le vent.
Un genépi qui réchauffe l’intérieur.
Deux randonneuses surgissent.
Ça sent le printemps.
Il est l'heure de redescendre.
Lundi 26 Mars 2012.