En ce dernier jour de l’hiver l’actualité nationale éclipse tout le reste.
On part quand même aérer l’esprit sur les hauteurs encore hivernales du Cheval Blanc, donnant plus de force à ces paysages minéraux que rien ne semble pouvoir atteindre.
Les planeurs glissent en un silence sifflant, un avion de guerre passe bruyamment en se mettant sur le dos.
Des loups hurlent dans les mélèzes.
On observe leurs longues traces sur la neige fraîche.
Un chevreuil sort du bois dans le pierrier.
En regardant circulairement ces montagnes poudrées qui se réveillent pour le printemps on mesure l’énorme décalage entre le monde du haut et celui du bas.
Entre le monde animal, et celui de l’homme.
Après ces 5 heures d’isolement on essaye d’expliquer à l’enfant qui rentre de l’école pourquoi il devra observer une minute de silence le lendemain dans sa classe.
Lundi 19 Mars 2012.