Aller à Majastres était une fausse bonne idée.
Il faut dire que l’on était tenté de rencontrer les deux habitants qui composent le village le moins peuplé du département.
D’autant que la rumeur les dit fâchés.
En route donc vers ce hameau d’altitude en prenant l’improbable D17 où dès le départ on nous annonce une voie avec lacune.
Le climat aidant on passe sans encombre entre de hautes roches qui surplombent de hauts précipices.
Inutile d’imaginer le trajet en hiver.
Au village on est déçu en se garant, peut être parce on a été attiré par du superflus.
On a salué furtivement deux personnes qui ne se sont pas attardées et qui ne nous ont pas donné envie de discuter.
Alors sans tarder on grimpe vers “Le Poil“ qui pourra au minimum nous faire faire quelques jeux de mots stupides pour patienter.
La piste serpente doucement.
Nous croisons un rouleau compresseur jaune isolé, une caravane blanche, un caillou pointu et on arrive sans s’en rendre compte à “Le poil“, deux maisons rénovées, une église en voie lointaine de restauration, un abreuvoir pour les chevaux et le cimetière où repose une stèle récente à la mémoire de Philippe C. décédé en Inde et qui fut le renouveau du village.
La promenade étant un poil courte (c’est promis on arrête ensuite) on décide de faire le grand tour par la croix de Melle en lisant d’un troisième œil la carte IGN.
Le parcours semble court et séduisant.
Après trois heures de marche sous un soleil tapant, et une redescente caillouteuse à souhait on sera ravi de notre amateurisme en matière de déchiffrage de carte IGN, qui nous permet de partir à l’aventure sans vraiment savoir où l’on va mettre les pieds.
Au village règne toujours la même activité.
Vendredi 16 Mars 2012.
