On se réveille et ça ressemble un peu à l’été.
Comme dans ce rêve où l’on sortait de la maison estivale et dehors tout était blanc de neige.
Sauf qu’aujourd’hui on est le 2 mars, et qu’il fait vite 20 degrés.
“On se croirait en Juillet “ s’exclame la dame qui vend les yaourts.
Mais en Juillet en vrai il n’y a pas de neige sur les sentiers, pas de skieurs désœuvrés qui trainent leurs boots trop chaudes dans la vallée une fois les pentes rapidement ramollies.
Nous sommes bien le 2 Mars, c’est l’hiver et il fait très chaud.
On commence la promenade en ayant deviné l’église de St Martin Les Seyne cachée comme un nid d’hirondelle dans la falaise.
Puis on se gare plus haut au Col, au milieu d’un ensemble de maisons faites de bric et de broc et d’un troupeau de vaches sauvages qui s’enfuit à notre approche.
Le sentier d’abord boueux est remplacé par de la neige sale et glacée puis par de la neige molle et épaisse dans laquelle on s’enfonce jusqu’au genoux.
Le contraste est frappant dans ce paysage sec, il ne manque que les incendies de la semaine passée, lorsque les forêts sont parties en fumée, comme au cœur de l’été.
Halte sur la crête des mélèzes qui permet de contempler un paysage sur 360 degrés.
Des sommets déplumés, un corbeau isolé, les premiers crocus de l’année.
Sur le chemin du retour le silence est troublé par le ruissellement de la fonte des neiges.
Le murmure de la montagne.
Le troupeau sauvage n’est plus là.
Mais brille au soleil une grande collection d’os de vache éparpillés dans ce qui ressemble à une grand dépotoir à ciel ouvert.
Vendredi 2 mars 2012.