Mal Hiver-FROID NOIR ( chronique d'un arrière monde)

L’hystérie médiatique et collective au sujet du froid a pris fin.

L’hiver serait fini ?

Une autre hystérie collective prend le relais.

Avec le début de la campagne du candidat président.

Celui qui disait en 2006 à Charleville-Mézières “qu’aucun SDF ne serait obligé de dormir sur les trottoirs et d’y mourir de froid sous 2 ans si il était élu président de la république.“

Ce matin 17 février 2012, les femmes de ménage travaillant au Conseil Général des Alpes de Haute Provence ont trouvé vers 7 heures du matin un couple de Polonais qui venaient de passer la nuit dehors devant la porte de l’institution.

Ils sont jeunes, n’ont plus de dents.

Les foyers sont pleins.

Il a fait moins 8 au lever du jour.

Cet aparté politique étant dit, aujourd’hui nous allons grimper au col de Mal Hiver.

Le nom intrigue, comme la malebête.

Les mal aimés, le malfaisant.

Le col de Mal Hiver est plutôt banal, sont seul intérêt étant la douceur et la longueur de son ascension.

Il faudra grimper plus haut et plus raide pour admirer les massifs qui nous entourent.

Avec le redoux, mis à part une neige molle, les animaux se font discret et économisent leur énergie, les oiseaux plus présents, les petites coulées de neige moins rassurantes.

Le sommet du Blayeul est si proche mais encore bien loin.

Nous l’approcherons par une autre voie sous peu.

La redescente se fait par une jolie crête en sous bois qui surplombe la vallée du Bès.

Il y a d’étranges sapins tordus, de jolis bouleaux isolés, un petit vent chaud qui fait ressortir l’odeur de la résine., un air qui nettoie les poumons.

Une pause dans la froidure.

Vendredi 17 février 2012.

Actualisé le 12 Mars : il a été demandé à la préfecture du 04 de faire « évacuer « le couple qui avait élu domicile sur ce parvis.