Le petit Val Haut-FROID NOIR ( chronique d'un arrière monde)

Souvent les itinéraires sont choisis d’après carte IGN, en fonction de l’envie, de la météo et du temps dont l’on dispose pour explorer ces terrains.

Quelquefois aussi on peut s’aider de google maps pour essayer de pré visualiser le lieu.

Un peu comme on choisirait un objet sur catalogue.

Cette méthode intuitive a un avantage certain : elle réserve de belles surprises.

Aujourd’hui une grande flemme nous agite et on choisit un terrain plat.

Enfin plat est vite dit.

Une petite vallée perpendiculaire à la vallée du Bès et qui s’enfonce vers les hauteurs des Monges.

Si le parcours débute au Chazard par un sol goudronné sans intérêt il va vite se transformer en un trajet dans le lit du torrent qui, si l’on en juge les dégâts causés, ne doit pas être tout tranquille quand les grosses pluies se manifestent.

Aux alentours de la ferme du Villard on ne compte pas moins de 7 (sept) carcasses de voitures assez anciennes, ensevelies sous des roches, des arbres, de la boue, et j’en passe.

Le fleuron de l’automobile made in France des années 60 est représenté dans ce bout de torrent dont on ne connaît même pas le nom.

Le lecteur assidu pourra remarquer avec ironie « au moins ça te change des carcasses de mouflons “.

Bien vu lecteur!

Après avoir laissé la vallée on se risque en crampons sur la montée en ubac sous le sommet de la Laupie.

Pour arriver dans un cul de sac qui était prévu sur la carte.

De là on fait prestement demi tour pour redescendre par un sentier rendu à la nature sauvage où pousse une myriade de petits sapins.

On déguste un déjeuner rapide au soleil face aux montagnes.

Et l’on repense à cette jeune fille, un amour d’il y a longtemps, qui grimpait les montagnes et arrivée au sommet se plaisait à se rouler un joint en contemplant le vide à ses pieds.

En écoutant raw power des Stooges.

Il fait un vent chaud et doux, les plaques de glace agonisent à midi et la lumière découpe le paysage au couteau.

Lundi 23 janvier 2012.