Le monsieur qui promène son chien nous a bien prévenu.
“C’est pas un temps à balader, tout est verglacé il faut des crampons“.
Pourtant le ciel est bleu, l’air très frais, pas de vent.
Une belle journée de dépliant touristique.
Les premiers 100 m de dénivelés sont grimpés rapidement à travers le bois.
Comme il faut se calmer on emprunte doucement la piste qui monte jusqu’au col de la Pinée à 1600m.
La progression est difficile, sur la glace on dérape et au soleil la neige colle aux raquettes que nous finissons par chausser devant l’irrégularité du chemin.
Petit arrêt vers le col.
Il est prévu d’accéder à un sentier d’altitude que l’on voit souvent depuis le sommet de tête Grosse.
Ragaillardi par un café et une pomme on grimpe encore jusqu’à atteindre ce chemin qui a disparu sous les congères de neige.
Malgré les raquettes on s’enfonce jusqu’aux genoux.
Et quelquefois on tient sur un sol glacé dur comme du béton.
Les sommets alentour ont été déplumés par le vent.
C’est un paysage de printemps en plein hiver.
Tout continue de tourner à l’envers.
Il est temps de redescendre.
A travers les bois de hêtre cette fois, sur une neige qui craque dans un silence de cathédrale.
Dérangé par la fuite de deux jeunes mouflons.
On bifurque à la fontaine de l’ours et on se laisse glisser jusqu’au lieu de départ.
Mardi 10 janvier 2012.
