Pour se rendre au hameau de Viere il faut d’abord passer par celui de Saume-Longe.
On ne s’y attardera pas aujourd’hui.
Il faut quitter les maisons et prendre le chemin sur la droite qui s’enfonce lentement dans un vallon peu éclairé.
Laisser aussi passer le randonneur pressé et continuer le sentier à une allure modeste propice à l’observation.
Vers le milieu du parcours les restes d’un mouflon finissent de sécher au soleil.
Les paroles hystériques qui nous prédisaient il y a un mois une mort violente bouffé par le loup vont s’écraser contre les terres noires.
Faisant fi de ces menaces nous continuons jusqu’à Viere en apercevant dans un champ les cailloux blancs semés par l’artiste Richard Nonas.
Que l’on aime ou pas, difficile de rester insensible à cet alignement de pierres qui symbolise la frontière de l’ancien hameau.
Les enfants y verront la présence du petit poucet et les esprits matérialistes et peu sensibles a l’art une dépense inutile.
Assis pour un frugal repas contre l’unique maison encore debout on pourra disserter de façon solitaire sur cet emplacement surprenant où vécurent des gens il y a fort longtemps.
Se dire aussi qu’au siècle dernier, on rendait rarement des visites dans la vallée voisine.
Les hameaux souvent n’étaient composés que d’une seule et grande famille.
Le retour se fait par le même chemin, en montée cette fois-ci.
Jeudi 12 décembre 2011